Les clés de l’authenticité

Les clés de l’authenticité

Il faut laisser vivre l’enfant qui dort, court et joue dans notre cœur. Il est le lien le plus authentique avec l’essentiel de la vie que nous oublions trop souvent. Michel BOUTHOT

Qu’est-ce que l’authenticité ?

Trouver son authenticité avec hypnoseL’authenticité est un chemin vers Soi, qui n’a pas de véritable fin …, et c’est tout l’intérêt de la quête.

  • C’est être vrai(e) et honnête envers soi et avec les autres
  • C’est aligner ses pensées, ses émotions, ses paroles et ses actions
  • C’est accepter sincèrement son imperfection
  • C’est être soi sans crainte de déplaire
  • C’est assumer ses maladresses, ses fragilités, et avoir de la compassion envers ses défauts…
  • C’est faire cohabiter pacifiquement les parts lumineuses et les parts d’ombre en nous…

Mais comment être authentique lorsque :

… ta principale peur est soit d’être rejetée, soit d’être jugée, soit d’être attaquée ?

… la fonction première de tes masques est de te protéger ?

… tu as passé une bonne partie de ta vie à t’adapter et à faire plaisir aux autres ?

… tu ne t’aimes pas ?

… même ton système nerveux s’est conditionné pour te l’interdire, et ce par instinct de survie ?

2 clés :  

1 – Michel BOUTHOT nous donne une indication précieuse. Se reconnecter à notre enfant intérieur est effectivement une clé pour gagner en spontanéité et (re) mettre de la joie dans notre vie. C’est possible si on daigne lui faire une place dans notre quotidien, et qu’on l’autorise à s’exprimer tout en le sécurisant. En lui permettant de vivre à nouveau à travers nous, on se donne une chance de se rapprocher de notre “essence”.

2 – La deuxième clé est de travailler sur son Estime de Soi. Celles qui connaissent mes méthodes savent à quel point il est important pour moi de construire des fondations solides pour cheminer vers son épanouissement, et toucher du doigt sa liberté intérieure. L’authenticité de mon point de vue ne s’acquière véritablement qu’en cultivant une bonne et saine estime de soi (cf lettre du mois de juin que tu pourras retrouver dans mon blog dans quelques jours).

Pour les femmes, encore aujourd’hui, être authentique peut être particulièrement difficile. C’est souvent même un vrai chemin de croix pour beaucoup de clientes qui viennent me consulter.

Cette “non autorisation” à être soi les fait souffrir profondément, avec pour conséquences :

  • une perte de repères identitaires
  • une anxiété permanente de ne pas vivre en accord avec ses valeurs
  • la sensation de ne pas trouver sa place
  • de mauvais rapports à soi-même, sentiment de vide et de frustration
  • des comportements inappropriés
  • des rapports aux autres biaisés,
  • un renforcement de la sur adaptation, etc.

Les facteurs sociaux et culturels notamment, sont pour quelque chose dans ce parcours semé d’embûches …

Les 3 raisons qui t’empêchent d’être authentique

  1. La pression sociale est forte, avec tous les stéréotypes qu’elle nous renvoie. Nous sommes toutes conditionnées pour nous conformer à des normes qui ne reflètent pas notre identité profonde.
  2. Le jugement est plus sévère envers les femmes qu’il ne l’est envers les hommes. Là où un homme va se permettre d’être assertif et perçu positivement comme tel, une femme, elle, sera plus facilement dénigrée ou critiquée.
  3. Les loyautés et les injonctions familiales poussent les femmes à se renier et cacher leurs véritables sentiments, afin de plaire et être acceptée par “le clan” (la famille, les amis, etc.).

🏹 Mon histoire pour toi aujourd’hui : “Babeth est figée”. 

Babeth a 30 ans et elle fume sur un quai de gare, attendant son train en retard. Babeth est gentille, Babeth est empathique, Babeth manque d’estime d’elle-même en général, et n’aime pas les conflits.

Il y a ce SDF qui s’approche d’elle pour lui demander une cigarette. Pas très propre, il n’a pas l’air méchant. Babeth l’avait vu du coin de l’œil mais son système nerveux l’a très vite figée en lui envoyant ce message: “Position repli sur toi et il ne te verra même pas !”. Mais non chez les humains, ça ne marche pas comme ça …

Elle lui offre la cigarette en souriant timidement et poliment. Bonne ou mauvaise idée ? De lui donner ou de lui sourire ? Ou les deux ? 

En un quart de seconde, 88 réflexions la submergent :

“Qu’est-ce qu’il veut, qu’est-ce qu’il est capable de (me) faire, jusqu’où va t’il aller, jusqu’où vais-je supporter, tout va bien y’a rien de grave, je vais lui sourire pour ne pas l’offenser, je vais lui donner sa clope pour qu’il parte vite, je ne veux pas le froisser on sait jamais, je n’aime pas renvoyer bouler les gens, il a le droit d’avoir un sourire aujourd’hui, ce n’est pas ce que je veux faire, je veux juste me protéger, est-ce que c’est la bonne manière, j’ai peur, je n’ai pas envie de parler, il peut réagir comme ci ou comme ça, je vais encore me forcer, je ne veux pas passer pour une méchante, pourquoi moi ! etc. … “

Elle lui fait plaisir par humanité et bienveillance, et par peur. Elle veut se protéger. Elle veut écourter ce moment, elle veut juste être tranquille en attendant son train, et se sentir en sécurité à nouveau.

Mais il s’engouffre dans son sourire et s’installe près d’elle pour lui raconter sa vie. Le corps de Babeth se raidit de plus en plus, sa mâchoire se contracte . Le sdf frôle son bras, touche son épaule, et lui parle de bien trop près. Il n’est toujours pas méchant, mais intrusif, certainement … Babeth se sent incapable de bouger ou de réagir.

Elle ne sait plus comment faire machine arrière, s’imposer, s’affirmer pour l’/s’ éloigner. Dans sa tête c’est Waterloo. C’est la bataille entre la partie d’elle qui a envie de s’enfuir, celle qui a envie de se défendre même passivement, et celle qui voudrait crier: “Va t’en, j’ai pas le temps pour ça, tu empiètes trop sur mon espace vital !”.

Alors elle se fige et se dissocie tellement que lorsqu’il la prend gentiment mais fermement par le bras pour l’emmener voir ses “potes” un peu plus loin et partager une bière, elle se laisse emmener, fébrile de l’intérieur et la peur au ventre, sans pourtant le montrer …

Et toutes ses voix intérieures qui l’assaillent encore: “Comment je vais faire, pourquoi j’ai pas dis stop plus tôt, qu’est-ce qui va se passer, comment je vais m’extirper de là, sois gentille et tout se passera bien, dis oui et il restera calme, et si jamais il s’approche davantage, si je dis non je vais le blesser, va t’il se sentir humilié, et s’il est vexé comment va t’il réagir, et ses potes sont-ils dangereux, etc …, ETC … !”

Dans un moment suspendu où elle est là sans vouloir être présente, son corps, son cœur et son esprit livrent une bataille épuisante et sans merci, infligeant à son organisme tout un flow d’hormones pas très sympas…

L’heure de départ approchant, elle trouve in extremis le courage d’exprimer sa hâte et refuse qu’il l’accompagne jusqu’à son train. Elle s’installe dans le wagon vidée de son énergie, tremblante, se sentant honteuse et coupable de ne pas avoir posé ses limites, de ne pas avoir été capable de réagir comme elle en avait vraiment envie.

Elle mettra presque 3 jours à s’en remettre, avec quelques bonnes crises de larmes pour évacuer, 2 douches par jour à cause de l’impression d’avoir été “souillée”, et une auto flagellation sans bornes !

Son inconscient et son système nerveux l’ont forcée à obéir aux diktats patriarcaux, à des années de conditionnement implicite, et aux loyautés transgénérationnelles … 

Sa volonté n’y pouvait en réalité RIEN. Mais ça, elle ne le savait pas avant de venir me voir … 

Babeth a subit la situation. Mais… il est tout à fait possible d’apprendre à sortir du mode “figement” pour mieux se maîtriser dans certaines circonstances, même les plus malaisantes, et être Soi.

Une bonne estime de soi et une belle authenticité auraient permis à Babeth d’assumer :

  • de ne pas vouloir être approchée, et de partir
  • de ne pas vouloir être serviable, et de refuser même de l’écouter
  • de ne pas vouloir être gentille, et de ne pas sourire
  • de ne pas vouloir parler, et donc de ne pas lui répondre
  • de ne pas plaire, et de lui exprimer sa gêne ou son embarras avec fermeté
  • de dire NON, pour SE respecter, plutôt que de se conformer aux attentes d’un inconnu

7 étapes pour marcher vers son authenticité

Clés de l'authenticitéÉtape 1 : se connaître / se comprendre

Étape 2 : prendre conscience de ses schémas inconscients

Étape 3 : identifier les situations problématiques et les réactions associées

Étape 4 : décider des nouveaux comportements à adopter 

Étape 5 : traiter les blessures et les blocages pour plus de sécurité intérieure (le travail sur l’enfant intérieur en fait partie).

Étape 6 : se réconcilier avec soi pour s’accepter et se détacher du regard et du jugement (travail sur l’estime de soi)

Étape 7 : apprendre à s’affirmer dans son authenticité !

Évidemment tout cela ne peut pas se faire tout seul ou seule. Un accompagnement est indispensable. En tant qu’hypnothérapeute dans le 92 je suis là pour t’aider et t’accompagner. Les outils d’hypnose sont variés, ils ont l’avantage d’exister et d’être ultra efficaces.

Mais non sans une certaine responsabilité de ta part : celle de t’investir et t’engager dans ton processus d’évolution. Et enfin savourer sur le long terme le fruit de ce cadeau que tu t’offres. Un cadeau Inestimable… tout comme toi 💕💕💕